Glenn Gould, classical music's Michael Jackson, understood the commercial value of eccentricity and his personality often eclipsed his music. Because of this, he's also one of the most closely chronicled performers of the 20th century... With "Genius Within: The Inner Life of Glenn Gould" the helmers certainly deliver a must-see film for serious music fans that should make beautiful music at the arthouse.
Glenn Gould, le Michael Jackson de la musique classique, comprenait bien la valeur commerciale de l’excentricité et sa personnalité quelquefois voilait sa musique. Cet artiste musicien a donc fait l’objet de plusieurs chroniques au cours du 20e siècle. Genius Within : The Inner Life of Glenn Gould » est un film à voir pour les fervents de bonne musique.
- Variety
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Marshall McLuhan et Glenn Gould, même s’ils sont torontois tous les deux et de la même génération, ils ne sont logiquement pas reliés. Cependant, tous les deux appréciaient les moyens de diffusion électroniques comme étant ceux qui connectaient le mieux l’artiste à son public, l’essence même du milieu culturel contemporain. Gould a été l’un des premiers artistes à comprendre qu’il pouvait atteindre un genre de postérité digitale (par rapport à une simple postérité ordinaire) en abandonnant des spectacles en direct devant public (en 1964, à l’âge de 31 ans – l’année où McLuhan a écrit (Understanding Media) en faveur du studio d’enregistrement.Gould entrevoyait l’enregistrement en studio comme le seul véritable moyen d’expression pour une théorie musicale, faisant usage de plusieurs micros à la fois pour créer différents environnements acoustiques, durant la préparation, en combinant différents essais avec l’assurance que les petites imperfections pouvaient être corrigées et que l’on pouvait subtilement façonner des interprétations délicates et remplies d’émotion. Imaginez la réaction si les deux vivaient encore aujourd’hui !
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Marshall McLuhan and Glenn Gould, albeit Torontonians and of a similar generation, are not logically grouped together. And yet, both extolled electronic media as the essential connective tissue between performer and audience, the essence of contemporary cultural milieu. Gould was one of the first performing artists to understand he could achieve a kind of digital posterity (as opposed to plain ordinary posterity) by giving up live performances (in 1964 at age 31 - the year McLuhan wrote Understanding Media) in favour of the recording studio.Gould viewed recording as the only reliable means of conveying an musical concept, using multiple mics to build acoustical environments, seized upon editing, intersplicing dozens of different takes with the assurance flaws could be corrected, and to fashion subtly complex emotional interpretations. Imagine their responses, were the both alive today!
Michèle Hozer
Director/ Editor
Two-time Gemini award-winning documentary editor, Michèle grew up in Montreal, started her career at The National Film Board. She has cut over 50 documentaries, working with Peter Raymont for 8 years, including the feature length documentary Shake Hands with the Devil: The Journey of Roméo Dallaire and A Promise to the Dead: The Exile Journey of Ariel Dorfman.
Réalisatrice de documentaires qui ont remporté un Gemini Award à deux reprises, Michèle a grandi à Montréal et a débuté sa carrière à l’Office National du Film. Elle a contribué à la réalisation de plus de 50 documentaires, travaillant avec Peter Raymont pendant 8 ans, dont le long métrage documentaire Shake Hands with the Devil : The Journey of Roméo Dallaire et A Promise to the Dead : The Exile Journey of Ariel Dorfman.
Michèle Hozer Notes:
Gould, like all mythical figures, is a fascinating, complex and contradictory character. At the same time, there was something about Gould that made him the classic tragic hero. Through him one can explore the greatest virtues in humanity, but also the darkest of fears and flaws—in other words, that which makes us fundamentally human, in all our triumphs and frailties.
Gould has not one but five biographies, with others in the works. Also, since his death in 1982, there have been numerous films exploring his life and achievements. At the heart is a great human story. By looking at the man alongside the myth, not only do we understand more about Gould, we understand more about ourselves. Gould often talked about the transcendental nature of music; by losing ourselves in his music and story, we may better find ourselves.
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Gould, comme tous les personnages mythiques, a un caractère fascinant, difficile et contradictoire. En même temps, il y a un je-ne-sais-quoi qui fait de lui un traditionnel héros de tragédie. À travers lui, l’on peut découvrir les grandes qualités de l’être humain mais aussi ses défauts et ses plus sinistres peurs et imperfections. En d’autres mots, tout ce qui nous rend fondamentalement humains autant dans nos réussites ainsi que dans nos faiblesses.Gould n’a pas qu’une seule mais plutôt cinq biographies ainsi que d’autres en chemin. De plus, depuis sa mort en 1982, plusieurs films ont retracé sa vie et ses exploits. Une merveilleuse histoire humaine. Si l’on examine l’homme à côté de son personnage légendaire, non seulement on apprend plus de ce qu’était Gould, mais d’autant plus sur nous-mêmes. Gould a souvent parlé de la nature transcendantale de la musique. Tout en s’évadant dans sa musique et son histoire, nous découvrons mieux ce que nous sommes.
Michèle Hozer and Glenn Gould
Research/ Recherche:
Il existe plusieurs lectures d’intérêt à faire avant la projection de ce film, et dans ce cas plus particulièrement, plus vous lirez, mieux vous pourrez apprécier toute la complexité entourant ce film, son histoire et ses personnages.
There's lots of fascinating material to read before the screening, and in this case, the more you read, the more you'll appreciate the complexities of this film, the stories it tells, the characters who pop into and out of frame
The National Library has a bountiful reservoir of quirky, insightful delightful bits: http://www.collectionscanada.gc.ca/glenngould/028010-502.10-e.html#g
Wondrous Strange: The Life and Art of Glenn Gould (Toronto: McClelland & Stewart, 2003), 257ff.
This site summarizes Gould's approach to each of his major recordings. Insightful, opinionated, it provides you with sketches: http://www.classicalnotes.net/columns/gould.html#52685
Cast of Characters/Distribution:
One would not ordinarily list the cast for a doc, but this one is quite exception:
VLADIMIR ASHKENAZY, Pianist/chef d'orchestre
FRANCES BATCHEN, la bien aimée
PETULA CLARK, chanteuse
CORNELIA FOSS, Artist
Wife of Lucas Foss and Gould paramour
MARK KINGWELL, Philosophe/Ecrivain;
RAY ROBERTS, Close friend
ROXOLANA ROSLAK, Soprano
Close collaborator
FRED SHERRY, Cellist
RUTH WATSON HENDERSON, Pianist/Composer
JAMES WRIGHT, savant et prof
Voilà un documentaire 5 étoiles, qui s'écoute (!) et se regarde aussi bien que n'importe quel bon film d'auteur et mérite donc sa place au grand écran.
ReplyDeleteMême pour quelqu'un qui ne connaîtrait pas Glenn Gould, on découvre très bien le personnage qu'il a été, un des très grands pianistes, musiciens et communicateurs de l'histoire. Sans jamais s'ennuyer.
Les interventions des anciens collègues, des rares amis et de ses anciennes flammes sont magnifiquement dosées et pas seulement admiratives et complaisantes. Elles permettent de mieux le connaître. Par son magnifique mélange d'archives et d'entrevues récentes, ce film est un hommage autant à l'homme Glenn Gould qu'au cinéma.
On ne peut passer sous silence la trame sonore, étalant toute la richesse musicale de l'oeuvre du pianiste.
À voir en version anglaise, ou avec sous-titres pour bien profiter du ton et de l'énergie des extraits présentant Gould.
Excentrique, Glenn Gould? Oui. Mais avant tout, un homme qui ne comprenait pas l'amitié. C'est ma théorie après l'écoute du film!
5 étoiles. Sur 5. Un grand film.